• je suis d’accord, mais faut reconnaître aussi que quand on parle de certains problèmes que l’immigration élevée empire (genre la crise du logement), 1. on en parle comme l’immigration c’était la seule cause, et 2. la seule solution qu’on trouve, c’est de la couper. jamais on parlera de construire plus, de contrôler le prix des loyers, d’endiguer les Airbnb, etc. en tout cas pas dans les médias de masse.

    personnellement je pense juste pas que couper l’immigration soit une solution humaine du tout. je vois pas en quoi ces personnes auraient moins le droit de vivre ici que moi.

    et puis, je pense pas que ça soit très pertinent pour cet article ou Bouazzi de mentionner “l’immigration est très haute et ça cause des problèmes”, considérant que pas mal tous les médias et politicien·nes parlent sans cesse de ça. et que la façon foireuse d’aborder le sujet contribue beaucoup à cette construction de l’Autre, justement.

    parce que oui, on peut parler de l’immigration élevée sans blâmer les immigrant·es, mais est-ce que tout le monde va catcher la nuance? je pense pas, et honnêtement, je pense que c’est fait exprès

    • D’accord qu’on dirait qu’ils font exprès pour jouer sur les mots et garder ça un peu flou. Le débat politique est trop souvent teinté de mauvaise foi et ça nous est typiquement rapporté par les médias tel quel, ou polarisé encore davantage par la biais de chroniqueurs. D’accord aussi qu’il y a d’autres facteurs que l’immigration élevé pour les problèmes actuels. C’est bien beau de dire qu’on manque d’enseignants/d’infirmière/de médecins/etc. À CaUsE DeS iMmIgRaNtS, mais on pourrait aussi se demander pourquoi cette job là est de moins en moins attirante. Pis fuck tellement les entrepreneurs qui basent leur modèle d’affaires sur l’exploitation d’habitation résidentielles avec Airbnb.

      Petit bémol de pragmatisme plate : Je comprends qu’il n’y aucune justice à ce que je vive une vie confortable au Québec pendant que ceux qui ne sont pas nés à la bonne place souffrent. Les Nations Unies estiment que d’ici 2030, il y aura 575 millions de personnes dans l’extrême pauvreté. On ne pourra pas tous les déplacer dans la poignée de pays où ça va OK actuellement. Par ailleurs, il me semble que vider des pays entiers de leur population tout en espérant qu’il mettent une croix sur leur langue et leur culture d’origine est au mieux une solution d’urgence, mais finalement assez ordinaire sur le moyen-long terme.

      Et puis le Conseil du patronat défend bec et ongles le maintien de seuils d’immigration élevés et j’ai jamais été d’accord une seule fois dans ma vie avec ces charognes là. Si c’est bon pour eux, ça doit pas l’être pour la collectivité.