• Cette guéguerre ridicule. Je suis pas fan absolu du point médian par exemple, mais ça me dérange pas plus que ça et ça va plutôt dans le bon sens. Et alors, légiférer contre ça, mais allez crever quoi.

    Pour info dans ma région ils font des gros efforts sur l’écriture inclusive dans les communications, les applis etc. Je les vois pas jeter tout ça du jour au lendemain.

    •  Camus   ( @Camus@jlai.lu ) OP
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      11 months ago

      C’est vrai qu’écriture inclusive, c’est très large.

      Ici, depuis quelques temps, j’ai tendance à parler de modérataires plutôt que modérateurs/rices. C’est comme fonctionnaire, dignitaire, etc., donc non-genré, et facile à utiliser.

      Le point médian par contre je suis moins convaincu, surtout vu les formes souvent très différentes entre masculin et féminin

      • Sur les offres de stage, j’ai tendance à mettre “le ou la stagiaire” et utiliser l’accord de proximité. Ça donne un truc du genre “le ou la stagiaire sera motivée, sérieuse et appliquée”, quelque chose comme ça. C’est pas “neutre”, mais c’est plus lisible que des points médians, et ça a l’avantage de tout tirer vers le féminin. Le plus possible, je cherche des tournures où j’ai pas besoin d’accord par contre…

      •  just_chill   ( @just_chill@jlai.lu ) 
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        Français
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        11 months ago

        Je voulais utiliser “rectrutant” dans le FL tout à l’heure, mais le savait pas quel pronom déterminant utiliser. lae? li ? rien-du-tout ? à la réflexion, rien-du-tout ce serait le moins controversé.

    • Je comprends vraiment pas l’argument de l’illisibilité. De toutes les difficultés de la langue française, de toutes les particularité tordues que les défenseurs du langage veulent garder “pour l’histoire et la richesse de la langue”, c’est celle là qu’ils ont du mal à lire? Pas les ph au lieu du f les ch qui se prononcent k, les lettres muettes ou non semées au hasard à la queue des mots? Ça ça va. Mais une abréviation à ajouter aux M. Mme. etc. c-a-d, cqfd et autres ndlr, ça c’est trop demander?

        • “étudiant·e·s”

          Dans ma tête: étudian teuh

          Si je lis à voix haute pour d’autres: “étudiantes et étudiants”.

          Mais c’est un trait de personnalité de lire “en audio” dans sa tête les textes? Perso je le faisait pendant l’apprentissage de la lecture, mais on va beaucoup plus lentement comme ça.

          Un autre proposition, que personnellement je trouve plus élégante, plus prononçable, plus juste, mais qui a moins de support aujourd’hui, c’est de remplacer les terminaisons genrées par “-aire”. Ça marche particulièrement bien pour les mots en -eur: conducteur/conductrice = conductaire.

          Étudiant/étudiante ça fait étudiantaire, un peu plus moche, mais au moins très facilement prononçable.

          •  brsrklf   ( @brsrklf@jlai.lu ) 
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            11 months ago

            Au sujet de la “petite voix” quand tu lis : apparemment c’est normal, et plutôt utile.

            G Milgram en parle dans cette vidéo sur les pseudo-champions de “lecture rapide” qui vendent des formations.

            Entre autres conseils, ils disent que pour lire plus vite il faut s’entraîner à supprimer la voix intérieure. Sauf que quand on va voir les vrais chercheurs, le consensus général c’est que ça aide beaucoup à comprendre et mémoriser les informations du texte.

          • Pour ndlr je prononce “Note de Rédaction”, “Note de la Rédaction” ou juste “N D L R” Pour Mme je prononce “Madame”

            Pour étudiant·e·s si je dis “étudiants et étudiantes” je privilégie le masculin, si je dis “étudiantes et étudiants” je privilégie le féminin… mais si je prononce “étudiants” en utilisant le masculin à valeur de neutre, on peut me reprocher de privilégier le masculin.

            D’où ma question : comment prononcez-vous le point médian ?

              • Ouais mais être galant ne résout pas vraiment le problème en fait.

                Ce que je vais dire est très controversé, mais en disant “étudiantes et étudiants” au lieu de “étudiants et étudiantes”, on échange le masculinisme pour du féminisme. Je ne pense pas qu’il y en ait un qui soit mieux que l’autre très honnêtement.

                Je suis assez frustré qu’on n’ait pas un “they” ou “them” en français.

                Si on veut vraiment l’égalité des genres, il faudrait soit tout rapporter au masculin actuel, ou tout rapporter au féminin actuel - puis enfin supprimer le genre complètement. Disons qu’on rapporte tout au masculin actuel parce que les mots sont plus courts au masculin.

                ça impliquerait de ne plus dire “je suis sorti avec elle” mais “je suis sorti avec lui”, peu importe si on parle d’un mec ou d’une nana.

                Le souci c’est qu’on reste malgré tout attaché au genre. Si on dit “lui” pour une femme devant elle, il est fort probable que la femme s’indigne. De même, si on dit “elle” pour un homme, il est tout aussi probable qu’il s’indigne.

                Je pense que tant qu’on aura cette nécessité de s’identifier comme homme ou femme il y aura du sexisme.

                • Je suis assez frustré qu’on n’ait pas un “they” ou “them” en français.

                  Ben le iel est proposé, mais la résistance est forte, et assez peu argumentée amha.

                  Disons qu’on rapporte tout au masculin actuel parce que les mots sont plus courts au masculin.

                  En fait, ce n’est pas la raison, la raison on la connaît, elle est dans les grammaires les plus anciennes: « Le genre masculin est réputé plus noble que le féminin à cause de la supériorité du mâle sur la femelle » article WP. La règle étant explicitement sexiste, je trouve légitime les appels à la changer.

                  Je pense que tant qu’on aura cette nécessité de s’identifier comme homme ou femme il y aura du sexisme.

                  Le sexisme n’est pas de marquer une différence, c’est de transformer la différence en hiérarchie.

        •  folkrav   ( @folkrav@lemmy.ca ) 
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          11 months ago

          C’est surtout que les trois sont des nationalistes réactionnaires, jouant fréquemment dans le sophisme pour faire réagir, tous chroniqueurs pour un journal connu pour son reporting tendancieux, limite sensationnaliste. Mais on peut aussi résumer ça à “ils sont chroniqueurs pour le JDM”, oui.